C’est ça, c’est juste, ouvre les cuisses, ouvre, montre tes glandes, la
paires, les fausses pareilles, et la colonne dépliée, déjà haute, l’éloquente,
le brandon blanc qui expulse, sans le vouloir, mais je l’implore, sa baie
carminée, ouvre, n’attends pas la nuit, les lambeaux obscurs jaloux de la
toison, des herbes folles, rampantes, plus sombres que l’ombre qui ne doit pas
venir, qui ne viendra pas trop tôt, en avance sur mon heure, plus sombres et
mouillées, dessous, là-bas, au bord du gouffre, va, va, point de hâte, je perds
le fil, fais ta danse, la lente, la pavane, balance et ondule, bouge ton
affiche, quitte l’écran, froisse l’amidon, dégante, déjante, coule ta plainte
et bave, prêt je suis, joue-moi la farce de ta croupe tragique, cette
ronde-bosse marmoréenne où l’histoire, quand il gèle, quand la terre craquelée
appelle l’eau, se résume et suffit, la pauvre histoire, la mirifique, va,
veloute-toi, musique-moi ton cri de sirène échouée, écaillée, ta comédie plaît,
m’inspire
Collection Plis/M25 n°113/114, octobre-novembre 1986
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