à J.-A. Caldéron
PHASE 1
Alcool
bizarre au rythme dur du piano.
Sous
le sang tricéphale de l'orgie des dialogues
et
quand le cerveau meurt des chemins au bourbier
???
pourquoi
ne plus quitter ce qui sombre
et se
COUPE
de
l'horizon-abîme, Jusqu'au rivage, ramer.
Là-bas.
Mourir
à ce terme-désir qui serpente en ton cor ;
Fleur
de tes dents, miracle du soir
et de feu,
arbitre
du destin d'amertume.
PHASE 2
L'orchidée
mauve s'affaisse sur le meuble cubique,
La
pluie coupe les yeux. L'aveugle boira le mystère.
Où je l'imagine la fille
bascule des sensations
de c
h
u
t
e
s.
Un lac d'eau mûre craque
entre CEUX qui SAVENT.
je mâche la peau d'une
cigarette bleue et couche sous mes doigts le galbe d'un fruit d'Automne.
PHASE 3
L'œil plisse un souvenir
de membres en mélanges.
Statuts
du sud, ouvrage du soleil contre l'os.
Le
drap-buvard d'un délire à ton ciel.
PHASE 4
à
Nicole Garcia
T
I
Groupée. Son corps de G
E
S
La laideur des murs ne
faussait pas les yeux,
ce que j'apprendrai de
l'Orient,
DERACINEE.
L’écharpe certifiait son
cou.
Mes bras pliaient ses bras
repliés.
Ce cou plus long que
Byzance, parfum des
ligaments.
Un cygne se déchire.
Le projecteur licencieux boit
son image noire,
vertigineuse.
PHASE 5
à
la même .Nicole,
Bach aux cimes d'un orage
sur
ton œil mauve — est-ce un reflet de laine,
voiles
de ta démarche ? — Après, écarté d’
Elle.
J’ai
pénétré ton oubli.
Face
à cœur, les mots.
Une
dent coupe sa bouche.
Les habits dérisoires pour
ce corps qui perce l'air.
La Cantate plie la
mélancolie.
J'ai
crié pour son effroi :
"QU'ELLE
VIVE HAUTEMENT !"
Elle
réclame le temps d'ailleurs,
—feuilles
perdues pour la saison—
"A-ALLELUIA~A-A-A-ALLE-E-ELUIA"...
PHASE 6
J'EXIGE.
S’est enfoui,
Sous le flou des langes de
la toge bleue,
(vaste champ pour la
sublime indécence)
son corps dur de garçon,
muscles arqués.
Il savait mon regard sans
conquête, simplifié,
PHASE 7
II pleut
Sur tes genoux transis. Calée
au fond des cafés.
La fumée ou l'alcool, nos
yeux endoloris.
Je fuis, infiltré sur la
mousse ancienne des cours. Crible du vent pour les feuilles plus lourdes.
La saison à rebours.
Renaîtras-tu après ma
mort ?
Douze
larmes pour les cris de l'argile.
— Ô pas s é
amenuisé ! —
Un œil distinct dort sous
la matière.
L'aura de mes envies
bleuira ce visage assoupi.
Je juge le présent.
DEHORS.
Un défi en SAU TANT
l'écaillé des trottoirs, damiers des rêves où je suis roi du nombre.
1…2…3…1…0
Inédit, mai 1975
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