dimanche 31 janvier 2010

A Claude

Michel Valprémy

Ça vient, mes échecs matinaux se couvrent de draps secs. Ça vient, comme une horloge sans chiffres ou œuvrant affolée. Ça vient, sans répit et loin des donjons. On se joua des licences x à l'hôtel, des exemples de nudité (territoire ombreux du miroir).
TU BRULES DANS MON GUET!
Un rideau soulevé, ton lacet défait, ma ceinture arrachée. Le jour me tait, la surprise déserte, rite à rebours d'un élan, compas brisé de nos accolades.
Je t'égare dans la foule infirme, dans des savanes apprises une herbe l'autre, sous une bourrasque de hannetons. Je t'étouffe dans des hamacs, te noie sous des douches glacées. Au rond-point de mes instances je te loue, floué dans mes rêves, je te loue et toutes tes somnolences privées. Même à genoux on ne m'a pas forcé.

Rectangle n°4, Lyon, 1984

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.